À compter du mois de mars, l’entreprise française Danone va arrêter la commercialisation de son « yaourt beauté » Essensis qui n’a pas trouvé le public escompté.

Essensis, le premier « yaourt beauté » sera retiré du marché français en mars
Depuis quelques temps, les rumeurs vont bon train sur le web sur un éventuel retrait du marché d’Essensis, un yaourt de Danone qui stimulerait la beauté de l’intérieur. Samedi dernier, un porte-parole de Danone a confirmé ces rumeurs en mettant l’échec de la vente d’Essensis sur le compte de la crise mondiale qui implique une baisse du pouvoir d’achat. A lui d’ajouter qu’Essensis est un produit novateur qui s’utilise sur le long terme et dont l’efficacité n’est pas remise en cause, les études menées le prouvant. Aussi, Essensis sera retiré du marché français à partir du mois de mars, toutefois, la vente en Espagne et en Italie ne sera pas interrompue.
A titre de rappel, Danone est un groupe agroalimentaire qui s’essaie à la dermonutrition ou cosméto-food qui allie l’alimentation au cosmétique. Lancé en février 2007, Essensis est le premier et le seul produit de cosméto-food de Danone.
Les produits de la dermonutrition, un luxe superflu ?
Si les japonais savaient depuis des millénaires que les aliments ont des rapports étroits avec la beauté de la peau et des cheveux, les occidentaux n’ont commencé à le découvrir que depuis quelques années. C’est ainsi que les produits novateurs basés sur ce principe, appelé « cosméto-food » ou Dermonutrition ont fait leur apparition depuis le mois de janvier, notamment le jus de fruit Tropicana Essentiels antioxydants de Pepsico, le Chocolat anti-âge, ou le yaourt Essensis de Danone.
On se permet alors de se demander si l’échec d’Essensis vient vraiment de l’effet de la crise ou ce sont les consommateurs qui ont du mal à adhérer à ce principe, d’autant plus que l’efficacité de ce produit n’est pas encore reconnue universellement. En outre, l’utilisation à long terme de ces produits (seul garant de leur efficacité) s’ajoute au prix exorbitant, les consommateurs réfléchiront à deux fois avant de les mettre dans leur panier en cette période de crise. Peut-être préfèreraient-ils acheter d’un côté des crèmes de soins et de l’autre, de la nourriture ordinaire au lieu d’acheter cher un produit cosméto-food dont il n’est pas familier, ce qui est compréhensible !