
Le couturier allemand Karl Lagerfeld défend l’industrie de la fourrure sur une chaine britannique.
Dérapage incontrôlé ou conviction profonde ?
L’on peut se poser la question après les déclarations très récentes de Karl Lagerfeld en faveur du commerce de la fourrure. Interviewé sur la chaîne britannique BBC Radio 4, le célèbre couturier étonne avec un argumentaire peut convaincant. Il a déclaré que « toute une industrie vivait de ça ». Il a précisé que les chasseurs du grand nord ne vivent que de la chasse et que s’ils ne tuent pas les bêtes, c’est les bêtes qui le feraient. Il a toutefois demandé aux chasseurs de tuer « gentiment » les animaux (Tu parles !!!)
Rien de mieux pour s’attirer la foudre de la PETA
Karl Lagerfeld se met à dos toutes les associations de défense des droits des animaux. Mais il s’en est bien moqué en déclarant : « Dans un monde où l’on mange de la viande, où l’on porte des chaussures, des habits et même des sacs en cuir, le débat sur la fourrure est puéril. » Évidemment, la PETA n’a pas tardé pour dire tout le bien qu’elle pense du couturier. « Karl Lagerfeld est un dinosaure de la mode qui est aussi à côté de la plaque que ses fourrures sont sans style » a tranché l’association de défense des animaux. « La grande majorité de la fourrure actuelle ne provient pas des chasseurs, comme il l’avance, mais de fermes à fourrure chinoises où aucune loi ne protège les millions d’animaux couramment battus et dépecés vivants. » Voilà un détail qui ne risque pas de pacifier les relations entre l’association et le couturier...
Ce n’est pas tout...
Le célèbre couturier a décidément choisi de scandaliser tout le monde lors de cette interview. Ne jugeant peut-être pas que défendre l’industrie de la fourrure n’était pas très commode, il a aussi laissé entendre que les problèmes de troubles alimentaires ne concernent pas le monde de la mode. Il s’est défendu en étalant sur le tapis les problèmes d’obésité qui sont plus fréquents que ceux de l’anorexie. "En France, il y a moins de 1% de la population qui est trop maigre. Tandis qu’il y a 30% de la population qui est en surcharge pondérale. Focalisons-nous plutôt sur les obèses avant de nous préoccuper du petit pourcentage de sous-alimentées"
Qui a dit qu’on a encore toute sa raison au bout de trois quarts de siècle ?